«
Pour conquérir et conserver le pouvoir, un homme doit d’abord
l’aimer. Ainsi, l’effort pour l’obtenir n’est pas susceptible d’être
associé à la bonté, mais avec les qualités opposées de l’orgueil, de la
ruse et de la cruauté. Sans l’auto exaltation et l’abaissement des
autres, sans hypocrisie, mensonge, prisons, forteresses, punitions,
meurtres, —aucun pouvoir ne peut s’imposer ou perdurer. »
Léon Tolstoï (1828-1910), (dans
Le Royaume de Dieu est en vous, mai 1893)
«
Le mégalomane diffère du narcissiste par le fait qu’il souhaite
être puissant, plutôt qu’être charmant et il veut se faire craindre
plutôt que d’être aimé. De nombreux lunatiques font parties de ce genre,
y compris la plupart des grands hommes de l’histoire. »
Bertrand Russell (1872-1970), (dans
La conquête du bonheur, ch. 1, 1930)
«
Presque tous les hommes peuvent résister à l’adversité, mais si
vous voulez tester le caractère d’un homme, donnez-lui le pouvoir. »
Abraham Lincoln (1809-1865), (citation attribuée à Lincoln dans une biographie intitulée “
Abraham Lincoln, the Backwoods Boy” by Horatio Alger Jr., pub. en 1883)
«
Peut-être est-ce une vérité universelle que la perte de la
liberté dans un pays doit se faire en prétextant un danger réel ou
prétendu venant de l’étranger. »
James Madison (1751-1836), 4ème président américain, (dans une lettre adressée à Thomas Jefferson, le 13 mai, 1798)
«
Quand le fascisme viendra aux États-Unis, il s’enveloppera dans le drapeau et portera la croix. »
Sinclair Lewis (1885-1951), (dans
Cela ne peut arriver ici, 1935, un roman au sujet de l’élection d’un candidat fasciste à la présidence américaine)
Le 8 novembre 2016, 46,1% des électeurs Américains votèrent en faveur d’un magnat de l’immobilier,
Donald Trump
(1946- ), pour devenir président des États-Unis. Ce faisant, ils ne
savaient pas exactement ce à quoi ils s’engageaient, car, comme la
citation ci-dessus le dit bien, on ne sait vraiment pas à quoi
s’entendre d’un politicien avant que ce dernier ne prenne le pouvoir.
Les Américains ne s’attendaient certainement pas à ce que le «
changement » promis par le candidat républicain à la présidence soit si chaotique.
C’est que Donald Trump s’est entouré de trois conseillers inexpérimentés, sorte de Rasputine. Le premier est son jeune gendre
Jared Kushner
(1981- ), un homme d’affaires sans expérience gouvernementale et un
judaïste orthodoxe fervent qui, en plus, écrit des discours pour le
président. Son deuxième proche conseiller et son principal stratège
politique est
Stephen Bannon (1953- ), un partisan du mouvement américain d’extrême droite
Tea Party,
qu’on accuse d’avoir une vision apocalyptique du monde. Fait rare,
Bannon a aussi été nommé membre permanent du Conseil de la sécurité
nationale (
NSC). Le troisième membre de l’entourage rapproché de Donald Trump est
Stephen Miller (1985-),
âgé de seulement 31 ans, lequel occupe le poste de conseiller principal
de la Maison-Blanche, en collaboration avec Jared Kushner pour les
affaires intérieures. Il agit aussi comme rédacteur de discours de
Donald Trump.
Photo de gauche : Jared Kushner (1981-) Photo de droite : Stephen Miller (1985- )

Stephen Bannon (1953- )
Tout compte fait, le nouveau président américain Donald Trump (1946- )
s’est avéré, jusqu’ici, être un politicien beaucoup plus erratique que
ce à quoi on aurait pu s’attendre, malgré toutes les inepties qu’il a
proférées au cours de la campagne présidentielle américaine. Pour ma
part, je croyais qu’une fois élu et installé à la Maison-Blanche, Donald
Trump abandonnerait ses excentricités, notamment ses messages nocturnes
sur Tweeter. —J’ai eu
tort.
En réalité, au cours des quelques semaines qui ont suivi la cérémonie
d’investiture, le 20 janvier 2017, et avant que les ministres nommés
aux différents ministères ne soient confirmés dans leurs fonctions, et
soucieux de «
prendre le contrôle des évènements », le
personnel de la Maison-Blanche du Président Donald Trump s’est comporté
comme une sorte de junte impériale, en émettant des
dizaines de décrets en rafale.
L’objectif était de forcer la main aux ministères responsables et aux
élus du Congrès, et de faire en sorte de soumettre l’ensemble de la
bureaucratie à l’ordre du jour plus ou moins extrémiste de la nouvelle
administration.
Cependant, lorsque les ministres de la Défense (James Mattis) ou du
Département d’État (Rex Tillerson) sont entrés en fonction après leur
confirmation par le Sénat américain, le Président Trump a du
changer d’avis sur de nombreuses questions concernant, en autres,
Israël, la
Chine, l’
accord nucléaire iranien, …etc.
Les
tribunaux
étasuniens ont également jeté du sable dans l’engrenage, notamment en
ce qui concerne l’ordonnance générale fermant la frontière américaine
aux ressortissants de sept pays musulmans (Iraq, Syrie, Iran, Soudan,
Libye, Somalie et Yémen).
Revoyons comment la Maison-Blanche de Donald Trump s’est montrée
chaotique pendant les premières semaines suivant le jour d’inauguration
du nouveau président.
• Le président Donald Trump a montré
jusqu’ici une dangereuse tendance à gouverner par décret, avec des
contributions minimales du Congrès élu
Il est toujours dangereux, et potentiellement désastreux dans une
démocratie, quand un chef d’État décide de s’approprier les pleins
pouvoirs et de
gouverner par décret
ou par ordonnance, sans passer par le traditionnel processus
parlementaire, outrepassant souvent ainsi les ministères responsables et
les représentants élus du parlement. Un tel procédé autocratique
ressemble davantage à une
gouvernance impériale qu’à celle d’un gouvernement démocratique responsable.
Le premier à faire une telle référence a été l’historien américain
Arthur Schlesinger Jr., dans son livre publié en langue anglaise en
1973,
La présidence impériale.
Le livre se voulait une réponse aux tentatives du président Richard
Nixon (1913-1994) d’étendre les pouvoirs du président américain, quand
ce dernier déclara : «
quand c’est le président qui le fait, cela n’est pas illégal. » Dans mon propre ouvrage de 2003,
Le nouvel empire américain,
j’ai abordé la question de la tendance chez les présidents américains
de lancer à leur guise des interventions militaires à travers la
Planète, avec un minimum de consultations auprès des membres élus du
Congrès.
Sur ce point, le président Trump semble vouloir surpasser le
président Nixon en considérant la Maison-Blanche comme le principal
centre du pouvoir politique aux États-Unis, contrairement à ce que dit
la
Constitution américaine sur la séparation des pouvoirs.
Il est vrai que d’autres présidents américains ont émis des décrets
exécutoires et des memoranda présidentiels au début de leur
administration, mais il s’agissait la plupart du temps de rétablir des
procédures qu’une administration précédente avait abandonnées. Ces
mesures d’exception traitaient rarement de politiques fondamentales et
complexes, même si certaines d’entre elles portaient sur des
questions fort importantes, notamment en temps de guerre.
Dans le cas du président Trump, ses ordonnances exécutoires et ses
memoranda présidentiels ont non seulement été multiples, mais ils ont
aussi porté sur des politiques fondamentales, et cela, sans consultation
préalable et sans l’apport technique des ministères concernés, qu’il
s’agisse de questions traitant des soins de santé, du droit Ã
l’avortement ou du commerce extérieur, de l’immigration, de
l’exploration pétrolière, de questions judiciaires, etc. De plus, aucun
document explicatif des fondements et des objectifs de telles
ordonnances n’a été produit à l’appui de ces mesures d’urgence.
Quand une telle dérive de gouvernance s’est produite dans d’autres
pays, la démocratie fut perdante, et les conséquences pour le leader et
son pays furent désastreuses.
• Le président Donald Trump cherche des prétextes de provoquer d’autres pays : son slogan « l’Amérique d’abord » semble signifier les « États-Unis contre le monde entier »
Dans un entretien sur la chaîne CNN, en mars 2007, le futur aspirant Ã
la Maison-Blanche, Donald Trump, a déclaré que le président George W.
Bush avait été un désastre dans ses relations extérieures et qu’il avait
été «
le pire président américain de toute l’histoire américaine », et, il avait ajouté que ce dernier «
aurait dû être destitué »
parce qu’il avait lancé son pays dans une guerre d’agression contre
l’Irak et qu’il avait causé la mort de milliers de personnes. C’est une
accusation qu’il a répétée, par la suite, à de nombreuses occasions.
Néanmoins, il est quand même ironique que le président Donald Trump
veuille emprunter la même voie que George W. Bush en ce qui concerne
l’Iran, recourant à des mensonges et à de fausses allégations pour
provoquer ce dernier pays.
Il s’est aussi permis d’insulter les chefs d’État d’une demi-douzaine
de pays, allant même jusqu’à menacer le Président mexicain d’envahir
son pays. Quant à sa critique du président George W. Bush, il semble que
dans son cas, c’est une preuve «
qu’on donne aux autres ce que l’on a de trop »!
Il serait bon de rappeler au Président Trump les propos qu’il a
tenus, le 27 avril 2016, lors d’un important discours de politique
étrangère :
« Contrairement aux autres candidats [à la présidence américaine],
je ne considère pas que la guerre et l’agression sont des moyens de
première ligne. On ne peut pas avoir une politique étrangère sans
diplomatie. Pour une superpuissance, la prudence et la retenue sont
vraiment des signes de force. Même si je ne faisais pas partie du
gouvernement, j’étais totalement contre la guerre en Irak, et j’ai dit
sans hésitation, à de multiples occasions, qu’elle aller déstabiliser
tout le Moyen-Orient. »
• Il est permis de douter de la sincérité du
Président Donald Trump quant à sa volonté de mettre fin à l’influence
des milieux financiers américains sur les politiciens étasuniens
Au cours de la campagne présidentielle de 2016, le candidat Donald
Trump a sévèrement accusé ses rivaux d’être des porteurs de valises pour
les financiers de Wall Street. Il a souvent répété que les milieux de
Wall Street étaient le symbole d’une élite corrompue, laquelle a spolié
l’Amérique et volé la classe ouvrière pour s’enrichir. Il s’est servi
des médias sociaux pour lancer les pires accusations contre la candidate
démocrate Hillary Clinton, allant jusqu’à dire, le 28 juillet 2016, que
cette dernière n’était rien de moins qu’une «
marionnette de Wall Street », et, le 19 octobre 2016, que les méga-banques avaient la haute main et un «
contrôle absolu »
sur ses rivaux Hillary Clinton et Ted Cruz, insinuant par le fait même
que ces derniers étaient inaptes à occuper le fauteuil du Président
américain, tandis que lui se voulait être le défenseur de la classe
ouvrière.
Mais qu’à cela ne tienne ! Une des premières mesures du Président
Trump a été d’annoncer le retrait de la réglementation bancaire connue
sous le nom de
loi Dodd-Frank, adoptée en 2010, dans la foulée de la crise financière des prêts
subprime
de 2008. Il est quand même surprenant que le président Trump réponde si
rapidement aux souhaits de déréglementation des méga-banques
américaines, alors même qu’il dénonçait avec force, il n’y a pas si
longtemps, la corruption des milieux d’affaires de Wall Street.
Dans un deuxième temps, le Président Trump a recruté un ancien banquier de la grande banque Goldman Sachs, M.
Steven Mnuchin, pour le poste de ministre des Finances.
En outre, M. Trump a fait appel à la méga-banque d’affaires
Goldman Sachs pour
le conseiller et l’appuyer dans l’élaboration de sa politique
économique. En effet, il a nommé M. Gary Cohn (1960-), le président de
Goldman Sachs, au poste de président du Conseil économique national du
président. Ce faisant, il s’est assuré que les banquiers de Wall Street
aient un important mot à dire dans les politiques économiques et
financières de son administration.
On peut certes s’interroger si ses attaques contre les milieux
bancaires de Wall Street, et sur la prétendue influence indue qu’ils
exerçaient sur les politiciens américains, étaient sincères, ou si elles
n’étaient que de simples boutades de politicien pour se faire élire.
• Les attaques répétées du président Donald Trump contre les
milieux journalistiques et contre les juges qui se prononcent sur la
constitutionalité de ses politiques relèvent d’un autoritarisme et sont
en soi une violation de la séparation des pouvoirs
Le 6 février dernier, le président Donald Trump s’est lancé dans un
barrage d’accusations contre la presse américaine, l’accusant «
de passer sous silence de nombreuses attaques terroristes »,
sans apporter la moindre preuve d’appui à ses graves accusations. Il
s’est aussi employé à intimider et à insulter les juges qui ont à se
prononcer sur la constitutionnalité de certaines de ses ordonnances, ce
qui de toute évidence est une attaque contre l’indépendance judiciaire.
Il s’agit là d’un mépris et d’une violation du principe de la
séparation des pouvoirs contenu dans la constitution américaine, en plus
d’être une attaque frontale contre la liberté de la presse.
On ne peut pas banaliser de telles attaques, venant d’une personne en
autorité. En effet, quand un régime autoritaire veut s’établir et
manquer à ses devoirs et à responsabilités, il s’attaque généralement
aux systèmes législatif et judiciaire du pays, afin de les assujettir au
pouvoir exécutif et, il s’efforce d’intimider les institutions qui sont
en mesure de relever ses mensonges et ses fausses représentations.
• Le président Donald Trump a une vision mercantiliste du
commerce international, laquelle est rejetée par presque tous les
économistes
Le Président Donald Trump semble penser que son pays devrait
enregistrer des excédents commerciaux sur le commerce des biens et des
services avec les autres pays, ces derniers étant acculés à des déficits
commerciaux, quelle que soit la
balance des paiements globale des
États-Unis, et quelle que soit la conjoncture économique nationale et
étrangère. Une telle vision des choses ne tient pas la route. Ce n’est
pas ainsi que la balance des paiements d’un pays s’ajuste aux relations
économiques multilatérales.
Lorsque M. Trump met l’emphase sur une seule composante de la balance
des paiements, la balance commerciale, il est dans l’erreur. Par
exemple, si un pays vit au-dessus de ses moyens et emprunte de l’argent Ã
l’étranger, cet emprunt étranger apparaît comme un afflux de capitaux
étrangers dans le pays. Cet afflux de capitaux étrangers entraîne un
excès de dépenses intérieures par rapport à sa production et contribue Ã
financer un excédent des
importations par rapport aux
exportations
de biens et de services avec le reste du monde. Le compte capital du
pays affiche un excédent, alors que la balance commerciale (plus
précisément la balance courante) indique un déficit, les deux
s’équilibrant ainsi plus ou moins l’un l’autre.
La raison principale pour laquelle les États-Unis enregistrent des
déficits commerciaux, année après année, c’est parce qu’ils empruntent
trop à l’étranger.
Cela s’explique en partie par le fait que le gouvernement étasunien enregistre d’énormes
déficits budgétaires,
en dépensant davantage que ses rentrées fiscales et qu’il emprunte de
l’argent tant au secteur privé intérieur qu’aux étrangers, ce qui
accroit la dette publique. Ces déficits sont souvent causés par des
baisses d’impôts et par des dépenses militaires en croissance. Le fait
que l’économie mondiale utilise
le dollar américain en tant que
monnaie de réserve internationale
représente un prêt sans intérêt que le reste du monde avance aux
États-Unis, ce qui permet à ce dernier pays d’enregistrer un déficit
commercial chronique. M. Trump et ses conseillers seraient bien avisés
de comprendre ces vérités de la finance internationale.
Si son gouvernement veut réduire le déficit commercial des États-Unis
avec le reste du monde, le gouvernement américain devrait équilibrer
ses livres et réduire ses emprunts à l’étranger. Les
guerres commerciales n’amélioreront
pas la balance commerciale des États-Unis si le pays continue Ã
dépenser au-delà de ses rentrées fiscales et s’il maintient ses emprunts
à l’étranger. Elles ne feraient qu’empirer les choses.
Depuis plusieurs décennies, le gouvernement étasunien a accumulé
dette sur dette, en enregistrant année après année des déficits budgétaires, causés principalement par les
guerres ruineuses que
le pays mène à l’étranger, et en finançant ces interventions par des
emprunts à étranger. C’est un problème que les politiciens américains
doivent comprendre s’ils ne veulent pas que leur pays en vienne un jour Ã
faire faillite.
Cela est arrivé dans le passé avec la
montée et la chute d’autres empires,
et il n’y a aucune raison pour que cela ne puisse se reproduire de nos
jours quand un pays impérial dépense continuellement plus qu’il ne
produit. Et les guerres ne produisent rien; au contraire, elles sont un
facteur de mort et de destruction.
• Les espoirs de mettre fin au chaos au Moyen-Orient sont en baisse
L’élection de Donald Trump aux États-Unis avait fait naître l’espoir
de la possibilité de mettre fin au chaos meurtrier au Moyen-Orient.
Cependant, une fois pendant la campagne présidentielle et une autre fois
après son arrivée au pouvoir, M. Trump a jeté une douche froide sur de
tels espoirs.
Dans un premier temps, lors d’un
discours électoral
,
le 21 mars 2016, devant le lobby sioniste américain (l’AIPAC), il a
courtisé de riches donateurs avec l’annonce de son intention de rompre
avec la politique de la plupart des pays occidentaux du dernier
demi-siècle de considérer la ville de Jérusalem en tant que zone
protégée des Nations Unies, soit une ville internationale occupée par
les Arabes, les chrétiens et les juifs. Plus précisément, il a déclaré :
«
Nous allons déplacer l’ambassade américaine [de Tel Aviv]
vers la capitale éternelle du peuple juif, Jérusalem. »
En deuxième lieu, le jeudi 15 décembre 2016, afin de s’assurer que
tous comprennent bien qu’il était du côté d’Israël dans le conflit
israélo-palestinien, le président élu Donald Trump fit connaître son
choix pour le poste d’ambassadeur américain en Israël. Il annonça la
nomination d’un farouche partisan des colonies israéliennes en terres
privées palestiniennes,
David Friedman,
son avocat personnel en matière de faillite. Le nouvel ambassadeur ne
perdit guère de temps à déclarer qu’il brûlait du désir de «
commencer son travail d’ambassadeur des États-Unis dans la capitale éternelle d’Israël, Jérusalem. »
Et, troisièmement, oubliant semble-t-il qu’il avait critiqué son
adversaire Mme Hillary Clinton pour avoir proposé une politique
dangereusement téméraire, le président Trump annonça, le 25 janvier
dernier, qu’il envisageait de «
créer des zones de sécurité en Syrie »,
apparemment sans considérer si c’était légal, et aussi sans s’assurer
de l’accord du gouvernement syrien et sans consulter les trois
principaux pays (Russie, Turquie et Iran) qui venaient tout juste de
conclure un projet de paix pour la Syrie. Il préféra s’entretenir avec
les dirigeants de l’Arabie saoudite et ceux des Émirats arabes unis,
deux pays qui sont connus pour leur appui au terrorisme islamiste en
Syrie.
• Le monde craint le président Donald Trump : les scientifiques responsables de l’Horloge de l’Apocalypse ont établi que l’humanité est à seulement deux minutes et demie de la fin du monde
En janvier dernier, les scientifiques chargés de
l’Horloge de la fin du monde ont
avancé l’horloge à seulement deux minutes et demie de l’apocalypse, en
grande partie à cause de l’arrivée de Donald Trump à la tête des
États-Unis. Ils ont affirmé que l’homme d’affaires devenu politicien,
compte tenu de ses dangereuses déclarations et de ses politiques
irréfléchies, pourrait conduire la Planète à sa perte. Cela signifie
qu’ils considèrent que la Terre est maintenant plus
proche de l’hécatombe qu’elle
ne l’a jamais été depuis 1953, soit au plus fort de la confrontation
nucléaire entre les États-Unis et l’Union soviétique.
Les menaces existentielles qui menacent la Terre viennent aujourd’hui
de fréquentes déclarations concernant l’utilisation des armes
nucléaires et la prolifération de ces armes, ainsi que l’accélération
des changements climatiques.
• Conclusion
Tout compte fait, la tournure des événements depuis l’élection de
Donald Trump a soulevé un certain nombre de craintes que beaucoup de
choses pourraient changer pour le pire dans les années à venir. Bon
nombre des politiques mises de l’avant par l’administration Trump sont
des remèdes inappropriés pour les problèmes auxquels font face les
États-Unis et le monde. En fait, beaucoup de ces politiques peuvent
aggraver les choses, plutôt que les améliorer.
Les choses semblent avoir commencé à changer pour le mieux avec
l’arrivée de nouveaux ministres expérimentés et compétents dans le
processus décisionnel américain, en dehors du petit cercle fermé de la
Maison-Blanche. Il était temps.
Professeur Rodrigue Tremblay
Le Prof. Rodrigue Tremblay est professeur émérite d’économie à l’Université de Montréal. Auteur du livre
« Le nouvel empire américain » et du livre
« Le Code pour une éthique globale ».
On peut le contacter à l’adresse suivante :
rodrigue.tremblay1@gmail.com.
Prière de visiter son blogue en plusieurs langues à l’adresse suivante :
http://www.thenewamericanempire.com/blog.htm.
Site Internet de l’auteur :
http://www.thenewamericanempire.com/
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